Giorgio Moroder

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Giorgio Moroder
Giorgio Moroder en 2007.
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Giovanni Giorgio MoroderVoir et modifier les données sur Wikidata
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GiorgioVoir et modifier les données sur Wikidata
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Giovanni Giorgio Moroder, dit Giorgio Moroder, né le à Ortisei dans le Trentin-Haut-Adige en Italie, est un musicien, chanteur (sous le nom de Giorgio), auteur-compositeur, producteur de musique italien. Il est surtout connu pour sa collaboration avec Donna Summer pendant la période du disco avec des titres comme Love to Love You Baby et I Feel Love, ou encore les bandes originales de Midnight Express, American Gigolo et de Scarface. Il est souvent considéré comme un des pionniers du disco et de la musique dance.

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts et carrière solo[modifier | modifier le code]

Giorgio Moroder est né à Ortisei dans le Val Gardena, en territoire ladin, dans une famille de classe moyenne composée de sculpteurs, de peintres et d'écrivains[1]. Sa mère l'appelle usuellement « Hansjörg » (traduction allemande de Giovanni-Giorgio, les Italiens du Sud-Tyrol où il est né étant en effet bilingues italien-allemand)[2]. De 1953 à 1959, il fréquente l'institut d'art d'Ortisei[3]. Autodidacte en formation musicale, après avoir appris à jouer de la guitare à l'âge de 15-16 ans[4] il fait partie entre 1959 et 1966 de divers groupes musicaux dont The Happy Trio, qui a joué au Hôtel Savoy à Londres[5].

Giorgio Moroder commence sa carrière professionnelle comme simple musicien. Il accompagne par exemple Johnny Hallyday en tournée comme bassiste au début des années 1960[6]. Il apparaît ensuite en tant qu'auteur-compositeur-interprète sous le mononyme de « Giorgio » avec un premier single édité par Fontana en 1965. Il signe ensuite un contrat avec la maison de disque allemande Hansa Records pour laquelle il enregistre une dizaine de singles et deux albums entre 1968 et 1972[7]. Il obtient son plus gros succès international en avec la chanson Looky, Looky (éditée en France par Disc'AZ, single certifié disque d'or en 1969[8]). Il continue à enregistrer en tant que « Giorgio » jusqu'en 1979, ce qui donne lieu à plusieurs albums publiés sur différents labels, principalement Philips et Oasis[7]. Ce dernier est un label subsidiaire de Casablanca Records dont il est devenu entre-temps le principal collaborateur en tant que producteur et arrangeur.

Producteur, compositeur et arrangeur[modifier | modifier le code]

En effet, parallèlement à sa carrière d'artiste, Giorgio Moroder est devenu à Munich, en collaboration avec le musicien anglais Pete Bellotte, producteur de musique disco, style dont il est un des précurseurs[9],[10]. Leur premier succès commun est le titre Son of My Father dont Moroder a écrit la musique et Bellotte les paroles, interprété par le groupe Chicory Tip (en), classé no 1 dans les charts britanniques en 1971. Mais c'est avec Donna Summer qu'ils connaîtront leurs plus grands succès d'auteurs-compositeurs et de producteurs, parmi lesquels le fameux Love to Love You Baby qui a fait décoller sa carrière en 1975, l'hymne électronique novateur I Feel Love (1977), Hot stuff (1979), ou encore Bad Girls (1979)[11].

Tous ces succès sont enregistrés dans les studios Musicland que Moroder a créés à Munich et qui sont fréquentés de 1974 à 1988 par les plus grands groupes de rock comme les Rolling Stones, Deep Purple, Electric Light Orchestra, Led Zeppelin ou Queen. C'est aussi là que Moroder produit et enregistre le premier album de Suzi Lane (en). Plus anecdotique, on peut signaler qu'il a signé la musique de deux chansons de Mireille Mathieu : En frappant dans nos mains et Moi, c'est la chanson (Olympia 1973).

Le duo français Daft Punk lui rend hommage avec leur quatrième album, Random Access Memories, sorti en 2013. La troisième piste de l'album, intitulée Giorgio by Moroder, est bâtie sur des mots de Giorgio Moroder qui y raconte sa vie et en particulier ses débuts et son goût de la musique mêlant l'héritage des années 1950, 1960 et 1970 et « le son de l'avenir » des synthétiseurs. Le titre, avec ses boucles électro, rappelle les classiques électroniques de Moroder comme I Feel Love, Chase ou From Here to Eternity, issu de son album solo éponyme sorti en 1977.

En , Giorgio Moroder annonce officiellement une collaboration en tant que producteur sur plusieurs titres du prochain album de Lady Gaga[12].

En 2016, il travaille avec le groupe de musique coréen Sistar sur la chanson One More Day, notamment présentée au 2016 DMC Festival[13].

Musiques de films et autres activités[modifier | modifier le code]

Giorgio Moroder se fait par la suite connaître en composant plus d'une dizaine de bandes originales de films et en collaborant, comme producteur ou compositeur, avec des artistes de premier plan comme David Bowie, Eurythmics, Freddie Mercury, Elton John, Sparks ou Debbie Harry du groupe Blondie.

En 1978, il se lance dans la production de bandes originales de film et rencontre immédiatement le succès avec Midnight Express d'Alan Parker[14]. Le titre instrumental Chase en est extrait. D'autres suivront comme American Gigolo - d'où est issu le tube de Blondie Call Me - et La Féline de Paul Schrader, Flashdance d'Adrian Lyne (1983) - avec le hit Flashdance... What a Feeling d'Irene Cara -, Scarface de Brian De Palma, ou encore L'Histoire sans fin de Wolfgang Petersen, film pour lequel il se partage le travail avec Klaus Doldinger. En 1984, il produit une version remontée, colorisée et mise en musique par ses soins du classique de Fritz Lang Metropolis puis collabore avec Philip Oakey, chanteur du groupe Human League, pour la bande originale du film La Belle et l'Ordinateur, avec le single Together in Electric Dreams, hit au Royaume-Uni en 1984, et pour l'album Philip Oakey and Giorgio Moroder sorti en 1985.

En 1984, il compose une musique[15] pour les Jeux olympiques de Los Angeles , en 1988, il compose celle des Jeux olympiques d'été de Séoul, et en 1990, celle de la coupe de monde de football Italia '90, interprétée par Gianna Nannini et Edoardo Bennato.

À la fin des années 1980, il participe financièrement à l'aventure de la supercar Cizeta et associe son nom à la marque pour son unique modèle, la Cizeta-Moroder V16T.

Discographie[modifier | modifier le code]

Artistes ayant collaboré avec Giorgio Moroder (par ordre alphabétique)[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) « Giorgio Moroder - From Here To Eternity », sur OndaRock (consulté le ).
  2. « Giorgio Moroder: “I was always interested in the hits” », sur the-talks.com, (consulté le ).
  3. (it) « Giorgio Moroder in concerto come dj nella sua Val Gardena », sur quotidiano.net (consulté le ).
  4. (it) « Giorgio Moroder, l'italiano che creò la disco: "Il suono del futuro? Non vi dico qual è" », La Repubblica,‎ (lire en ligne).
  5. (en) Tracie Ratiner, Contemporary Musicians: Profiles of the People in Music, Gale/Cengage, , p. 142.
  6. « Giorgio Moroder : “Avec Daft Punk, j’étais au bord des larmes” », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
  7. a et b « Giorgio », sur Discogs (consulté le ).
  8. Joseph Murrells, The Book of Golden Discs (2nd ed.), Londres, 1978, Barrie and Jenkins Ltd., p. 259
  9. (en) Jim Poe, « Giorgio Moroder: 10 groundbreaking tunes | Music », The Guardian,
  10. Ludovic Légal, « Le flamboyant Monsieur "Giorgio" », GQ, avril 2015, pages 134-137.
  11. « Giovanni Giorgio : qui est vraiment l'homme de Giorgio by Moroder, l'un des titres de Daft Punk ? », Gentside, (consulté le ).
  12. (en) « EXCLUSIVE: Giorgio Moroder’s working on Lady Gaga’s next album », sur Popjustice, (consulté le ).
  13. [vidéo] One More Day sur YouTube.
  14. (en) « Giorgio Moroder », sur AllMusic (consulté le ).
  15. « Various - The Official Music Of The XXIIIrd Olympiad Los Angeles 1984 », sur Discogs (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]